Qu’est-ce qu’un risque majeur ?
1. Définition
Un risque majeur fait référence à la possibilité qu’un événement d’origine naturelle ou anthropique (aléa) se produise, dont les effets peuvent mettre en jeu un grand nombre de personnes et occasionner des dommages importants et dépasser les capacités de réaction de la société (enjeux). Un risque majeur se caractérise donc par sa faible fréquence (évévement inhabituel) et par son importante gravité.
Définition des composantes du risque majeur.
- Les aléas naturels peuvent correspondre à des phénomènes climatiques ou atmosphériques (cyclones, tempêtes, inondations, feux de forêts, etc.) et géologiques ou morphologiques (séismes, éruptions volcaniques, mouvements de terrain, présence de radon, etc.).
- Les aléas anthropiques, liés à l’activité humaine, regroupent les accidents industriels ou nucléaires, la rupture de barrage ou encore les accidents liés au transport de matières dangereuses.
- Les enjeux correspondent aux éléments exposés à un aléa. Ils peuvent être humains, matériels, économiques, environnementaux, fonctionnels, patrimoniaux, etc. L’impact sur ces enjeux est déterminé par leur degré de vulnérabilité, caractérisé par leur degré d’exposition et de résistance aux aléas.
Échelle de gravité des dommages (Source : Mission d’Inspection Spécialisée de l’Environnement, 1999).
2. Prévention et gestion des risques
Chaque année, les catastrophes naturelles et technologiques sont à l’origine de dommages humains et matériels considérables, autant liés à l’intensité des phénomènes qu’à la vulnérabilité du territoire.
Dans ce contexte, il est apparu nécessaire de développer des stratégies de prévention et de gestion des risques majeurs, déclinées aux différentes échelles territoriales (internationale, nationale, régionale, communale, etc.).
Elles regroupent l’ensemble des dispositions à mettre en oeuvre pour réduire l’impact d’un phénomène naturel ou technologique, et ce pour les trois temps de la crise : avant, pendant, après.
Ces mesures permettent d’agir sur :
- les aléas : en réduisant leur impact ;
- les enjeux : en limitant leur présence en zone à risque (ex : prescription de PPR * ) ;
- la vulnérabilité : en améliorant la capacité des enjeux à faire face aux phénomènes exceptionnels, on parle alors de résistance. Cette dernière peut être définie comme la « capacité à résister face à un événement non souhaité ». Lorsque la société est capable de récupérer un fonctionnement normal suite aux conséquences d’un événement non souhaité, on parle de résilience.
* Plan de Prévention des Risques (PPR) : dossier réglementaire comprenant la cartographie communale des zones à risque et les prescriptions associées.
3. Les risques présents dans le département
En France, 13 risques naturels principaux sont prévisibles sur le territoire : les inondations, les séismes, les éruptions volcaniques, les mouvements de terrain, les avalanches, les feux de forêts, les cyclones, les tempêtes (et tornades), les tsunamis, la canicule, la sécheresse, les épisodes de grands froids et le risque lié à la présence de radon.
On recense également 4 risques d’origines anthropiques (technologiques) : le risque nucléaire, le risque industriel, le risque de transport de matières dangereuses et le risque de rupture de barrage.
La Réunion est concernée par 7 des 13 risques naturels et par les 4 risques anthropiques identifiés sur le territoire national.
Cyclone et tempête
Mouvement de terrain
Inondation
Volcanique
Feu de forêt
Tsunami
Sismique
T.M.D.
Industriel
Rupture de barrage
Radioactif
Où se renseigner ?
➔ Site de la Préfecture de La Réunion : reunion.gouv.fr
➔Site de la DEAL de La Réunion : reunion.developpement-durable.gouv.fr
➔Site des risques naturels à la Réunion : risquesnaturels.re
➔ Site du ministère de la Transition écologique : ecologie.gouv.fr